Au départ, la médecine arabe se limitait à des pratiques plus ou moins magiques fondées sur la tradition et la superstition. Les malades étaient surtout soignés à grands coups de prières diverses et d’incantations variées. Parmi les remèdes employés, le henné (teinture rouge encore en usage de nos jours) était tout de même le plus utilisé. On employait aussi le miel contre les maux de tête et la fièvre, on appliquait les cendres de certaines graines sur les plaies pour en arrêter le saignement et en favoriser la cicatrisation ; les herbes et les huiles naturelles étaient employées par les médecins pour soigner les maladies. L’objectif était d’encourager à la fois le malade et le médecin. Pour ce faire, les arabes ont donc inventé la musicothérapie qui consistait à faire venir des musiciens dans l’hôpital pour guérir les malades avec leurs mélodies plus ou moins entrainantes. Par la suite les Arabes ont surtout développé deux grands domaines de médecine :
- l’ophtalmologie : l’étude de l’œil, de sa structure, de son fonctionnement et de ses maladies (les Arabes ont particulièrement excellé dans cette pratique médicale).
- la pharmacologie : l’étude des médicaments, leurs fonctions et leurs emploi.
Au Moyen-âge les Arabes utilisent de nombreux végétaux à usage oculaire. Les médecins étaient également de grands chirurgiens. Ils ont inventé l’anesthésie à l’éponge, pratiquaient les accouchements par césarienne et savaient réduire des fractures. Ils utilisaient déjà les prothèses dentaires. Abulcasis fut le plus grand chirurgien arabe du Moyen-âge. Ce dernier naquit en 931, il écrivit un livre, Le Pratique, dans lequel il décrivit avec précision plusieurs techniques médicales ou pathologies : l’amputation, les luxations, l’incision, les fractures, la cautérisations*, la saignée*, les petites interventions, l’hémiplégie d’origine traumatique* etc…
Les instruments médicaux arabes
De nombreux instruments sont utilisés par les chirurgiens pour les opérations. Heureusement, au fil du temps, ces derniers ont su se révéler plus esthétiques et beaucoup moins effrayants.
*cautérisation : action de brûler superficiellement une plaie pour éviter l’infection
*saignée : ouverture d’une veine pour en absorber du sang.
*hémiplégie : paralysie d’une moitié du corps.
Johanna D. et Leslye C.
élèves de 2nde 8
Lycée St Charles
Marseille-FRANCE