Avant l’Islam, en Arabie, le médecin était un guérisseur, il pratiquait quelques actes d’urgence orthopédiques, utilisait des recettes de phytothérapie et des formules de contre-sorcellerie ; l’accoucheuse pratiquait les soins aux femmes.
Les médecins de l’Islam sont le plus souvent des savants ayant des connaissances dans de multiples domaines. L’image du médecin préconisée par l’Islam est celle d’un Sage. Quand les musulmans parurent sur la scène du monde, la médecine avait déjà parcouru une longue période de son histoire avec Hippocrate, Galien et avec les médecins de l’école d’Alexandrie. La ville connut en effet un essor intellectuel remarquable à partir du VIIe siècle. C’est au 8e siècle que la médecine musulmane prit son essor. Elle atteignit son sommet avec Avicenne. Les deux grands médecins arabes les plus connus du Moyen-Age sont Avicenne et Averroès.
Avicenne (980-1037) s’appelait en réalité Abu Ali Ibn Sinâ. Il était médecin et philosophe. A 14 ans, ses connaissances dépassent celles de ses maîtres. A 17ans, il est appelé pour soigner le souverain et le guérit. Avicenne se penche ensuite sur les désordres internes et externes des membres, puis sur les maladies.
Averroès (1126-1198) né à Cordoue en Espagne en 1126, il fut surnommé le ’Commentateur’, car il commenta en entier l’œuvre d’Aristote, ce qui le rendit célèbre. Ces doctrines philosophiques soulèveront des débats passionnés dans le monde chrétien. Il décrivit des cas originaux de méthodes thérapeutiques.Au cours du Moyen-Age les pays islamisés avaient une tradition médicale orientée vers l’enseignement, l’organisation et l’exercice pratique de la profession ainsi que la construction d’hôpitaux. La littérature médicale en langue arabe manque d’originalité, mais elle a eu le mérite de conserver et transmettre de nombreux textes grecs et latins oubliés ou perdus au cours de la première période du Moyen-Age occidental.
Il semble que le premier hospice créé en terre d’Islam fut fondé à Damas au début du VIIeme siècle, par le Calife Ibn Abdelmalek. Ce dernier y hébergea les aliénés et alloua un budget important pour leurs soins. A partir de cette époque, dans les principales villes, les hôpitaux prirent une grande extension en nombre et en qualité. Le premier médecin arabe digne d’être signalé a été sans conteste Al Hareth Ibn Kaladah. Les Arabes progressèrent vers une médecine globale qui s’occupe du corps et de l’âme.
Leslye C. et Johanna D.
2°8, Lycée Saint-Charles, Marseille, FRANCE